Bac (C.), Legendre (F.), Mahieu (R.) et Thibault (F.). – Fécondité et âge de fin d'études en France depuis 1975. L'évolution au fil des générations des facteurs traditionnels de la fécondité. Recherches et Prévisions, num. 79, 2005, pp. 21–35.
Les caractéristiques de la fécondité en France ont beaucoup évolué ces dernières décennies. L'indicateur conjoncturel de fécondité est passé de 2,9 à 1,9 enfant par femme et l'âge moyen à la maternité a augmenté de près de trois ans. Dans cette étude, les auteurs cherchent à évaluer dans quelle mesure les déterminants traditionnels de la fécondité – présence ou non d'un conjoint, situation par rapport à l'activité de la mère, son âge, la durée écoulée depuis la fin de ses études, sa position sociale et l'âge de son benjamin – sont susceptibles de rendre compte des évolutions observées. Le pouvoir explicatif des facteurs usuellement mobilisés pour rendre compte de la fécondité se serait ainsi considérablement modifié, la durée écoulée depuis la fin des études constituant le déterminant majeur des naissances de rang 1 pour les générations nées après 1960. Cet article constitue une première étape qui devrait être perfectionnée en utilisant les variables relatives aux conditions d'emploi des mères, auxquelles les enquêtes Emploi de l'INSEE utilisées ici donnent accès.
Fertility characteristics have changed enormously in France over the last decades. The current indicator of fertility shows a fall from 2,9 to 1,9 children per woman whilst the average age of motherhood has risen by almost three years. In this study, the authors are hoping to assess to what extent traditional fertility factors –presence or not of a partner, factors in relation to the mother's activity, age, time period following final studies, social position and the age of the last child– are likely to reflect observed changes. The importance of the factors generally used to measure fertility would thus be considerably modified, as it is the period of time after studies have been completed that is the main factor in determining births for the generation born after the 1960s. This article is the first step, still in the finalisation stage, in using variables relating to the job situation of mothers, which the INSEE employment studies used here show.